IAM
Sans valeurs
La violence, le racisme, le mensonge, le mépris, la peur descendent en cascade. Lorsqu’on se trouve au pied de cette cascade et qu’on les y retrouve, c’est que tout en haut on est menteurs, méprisants, anxiogènes, racistes et violents

À quoi tu veux t’attendre quand l’amour et l’eau manquent
L’humanité c’est de la pâtée pour les chenilles des tanks
Quand l’homme ne pèse pas lourd, posé sur le comptoir d’une banque
Que leurs manigances sont plus mortelles qu’un doigt sur une détente

Tes parents pris en otages car les factures sont lourdes
Il y a beaucoup trop de gosses affamés car les factures sont sourdes
Et comme le temps c’est de l’argent et que la chance boude
On se tape un désert affectif avec même pas une gourde

Ils jouent au roi pendant que nos reines astiquent leur bureau
Je les regarde faire de la vie des miens une statistique sur un tableau
Je n’ai que ma plume à opposer à leur ruse et leur perversion
Division tel est le but, le dire c’est là ma mission

Les jeunes lasses de leurs salades sont tous devenus des carnassiers
Trop tendus, trop de billets en jeu, ils font chanter l’acier
Ils passent très tôt d’écoliers à bourreaux
Mais il y a des choix que tu payes cash, du coup c’est cage ou caveau

On ne menait pas la vie de château à la case, à l’occase un resto
Humblement tout comme quand je laisse parler le stylo
À l’heure où la vie, la mort se décident en réseau
Je serre les crocs car cet homme-là a tué sa raison
Les traces de nos pères sont effacées
Par l’homme sans valeurs mais qui suit juste le plan
Les rêves de nos mères sont écrasés
Parce que ces malades en haut ne laissent passer que le vent

Les traits de nos frères sont émaciés
Car les colons voudraient les voir taffer dans les champs
Les jobs de nos sœurs sont déclassés
Sueur et sang, remplacés dans tous les cœurs par le vent

Les traits de nos frères sont émaciés
Car les colons voudraient les voir taffer dans les champs
Les jobs de nos sœurs sont déclassés
Sueur et sang, remplacés dans tous les cœurs par le vent

On vient m’implorer le pardon comme si j’étais évêque
Et que mon dos portait le poids de tous leurs piteux échecs, oh attends
Ces paranos voient des parrains partout et tous leurs vœux célestes
Finissent parterre en partouze, dégueulasse

Chacun de mes raps voit tournoyer mes deux lames
Et je réduis au silence les caves qui disent, oh encore ces 2 là ?
Il n’y aura pas de faire-part, pour ceux sur la sellette
On tue en finesse, et ouais connard c’est de l’art

Je les ai vu traiter le bon cœur en faiblesse
Valoriser les apparences et pas les textes
Pour éviter les polémiques, on a préféré se taire
Et c’est perçu comme un signal de détresse
On a shooté les premiers couplets, devant les anars, les punks et les crêtes
Défendu la loyauté au cœur du pays des traîtres
Où il y a tant de sermons que c’est la contrée des prêtres
Et les esclaves utiles jouent les rebelles tenant le fouet des maîtres

Je peux même plus dire qui nous mène en bateau
À part qu’il y a 60 millions de réfugiés sur le radeau
Médusé, peu après la tempête
Tout le monde a voulu graille, mais il y avait que 10 mains sur le gâteau

Je ne peux rien y faire, ainsi va le monde
Je n’ai que mes secondes, à aimer follement
Mes douleurs profondes, à soigner doucement
Avec une main qui tient une rose, et dans l’autre la fronde

Les traces de nos pères sont effacées
Par l’homme sans valeurs mais qui suit juste le plan
Les rêves de nos mères sont écrasés
Parce que ces malades en haut ne laissent passer que le vent

Les traits de nos frères sont émaciés
Car les colons voudraient les voir taffer dans les champs
Les jobs de nos sœurs sont déclassés
Sueur et sang, remplacés dans tous les cœurs par le vent

Les traits de nos frères sont émaciés
Car les colons voudraient les voir taffer dans les champs
Les jobs de nos sœurs sont déclassés
Sueur et sang, remplacés dans tous les cœurs par le vent