Davodka
Exercice deux styles DAVODKA
[Couplet 1]
Pute, j'me balade dans Paname, ça braille, c'est balle, c'est pas ballant balade
Fais tes bails blonde, t'as l'âme, y'a la flicaille jette les canailles en garde à ' v
Ça se ballade pour de la maille, c'est la pagaille, ça cavale pour le {kamas} toute la night ca s'ballafre
T'étonne pas de voir un cadavre dans l'canal
J'me fais pas de films, je sais très bien que l'avenir m'évite de loin
Le blaze des potes partis défile plus vite qu'un générique de fin et j'reste là
Planté sur le seuil de mon vécu de poissard, à faire le deuil des feuilles que je gratte que l’amertume froissage
J'm'éclate le soir, j'abuse, j'm'éclate le crane, t'as vu
Faut pas se mentir, je me bouge autant que le passe muraille {?}
Tu te cicatrises sur le front
Plongé dans la noirceur, j'dois boire car je fonce dans l'mur tout comme un môme à la recherche de la voie neuf trois-quart
J'veux pas de votre fric, l'indépendance c'est une armée d'homme libres
Je reviens d'une autre planète, c'est sur ma feuille que s'est crashé l'ovni
Ma vie c'est que d'la desh, même si ça marche je crois pas que le buzz m'affecte
Car le fond d'ma pensée ne changera pas tant que j'me creuse la tête
Faut qu'on esquive la mort, de la haine, mon style te l'accorde
Mon kiff, ça s'rait de voir tous ces médias à l'article de la mort
Tu veux des thunes ? Comme tout le monde mais vu qu'l'état t'enferme
Je passe à l'attaque de tous ces fils de chien comme Cruella d'enfer
Dans l'rap, il faut de la honte j'écoute pas ce que tout se raconte
Je me lève la barre au crâne chaque mat' à croire que mon cerveau pousse la fonte
V'la la contrepèterie, la France d'en haut se fait des couilles en or
Et dans l'assiette d'la France d'en bas, y'aura des nouilles encore
Les flics craquent après shit, sky, j'vois plus les lignes droites, des rimes fat
Les rats des villes braquent car marrent d'etre tric trac
Sur le droit chemin, tu t'sens seul mais un tas de pilotes suivent
Face à l'état les bouches sont plus bouclées que les papillotes juives

[Pont]
C'est l'genre de type qui boirait un bidon d'essence pour pouvoir pisser sur ton feu d'camp. C'mec là tu le largue au pôle-Nord sans une brosse à dents et demain après-midi tu le vois débarquer au bord de ta piscine avec un sourire jusqu'aux oreilles et les poches bourrées d'pesos. Ce type là est un professionnel !

[Couplet 2]
J'ai commencé par des phases B, des textes bâclés, des soirées open mic, un micro pour brailler
J'ai rien lâché pour que les autres me r'marquent
J'ai appris l'accent d'la galère sans modifier ma langue
J'mets ma vie sur cassette depuis que j'ai vu le vice embobiner ma bande
Ils tiennent ton avenir en otage, tu paieras la rançon jusqu'à en perdre la tête
Dans ce monde le {face d'avant} habillé attire plus l'attention qu'un appel à l'aide
Bienvenue dans ce monde où tous les mômes veulent de l'or
Bienvenue dans ce monde où tous les chômeurs morflent
J'navigue dans la ville comme une odeur de mort
On avance (toujours ?) pas dans le vie comme sur un overboard
Toujours présent pour les autres et y'aura personne quand viendra l'jour de {ton deuil}
Y'a des forts, y'a des faibles, y'a des riches, y'a des pauvres
Mais je n'vois pas d'humains depuis la cour de récré
Ça serait le pied si chacun de mes rêves avait bordé mes nuits
J's'rais dans le jardin d'Eden si chacun d'mes pépins avait porté ses fruits
Ma paresse est un poison, pour ça qu'les r'grets me hantent je crois
Le soir, je tize des boissons qui font plus de degrés qu'un angle droit
Le rap est mon otage {?}, on s'en tape, j'aurais pas loupé l'occasion, des rappeurs sont au chômage
Du bout de ma mine le démon qui me domine vous balade et vous emmène dans le monde de mon domaine