Sheldon
Fantômes
[Couplet 1]
L’astre blanc se dessine dans le ciel, minutieux et démentiel
Dans mes yeux
Et j’affectionne quand les émotions se conjuguent au pluriel
Comprends-tu mon souhait ?
J’espère ne pas céder aux sédatifs qu’on nous soumet
Et sous mes cernes tu peux déceler mes pensées d’écervelé
Mais ferme là ! Pas de rêves Mercedes, j’vise d’autres sommets
Et m’assommer ne me procure pas grand-chose au final
Mais j’ai compris que je ne maîtriserais jamais mon esprit sale
Des barricades nous pourrissent l’âme, les batteries calent
Tourne le dos aux paroles des patriarches, ça m’attriste man
J’rêve sous sativa, m’élève au maximum, sous camisole
Car les élites ne soignent pas, elles rafistolent
Donc le soir je m’isole, ambiance de crépuscule
Je me rappelle que je suis minuscule
J’évite le joug de ceux qui manipulent
Mon esprit dit « vas-y brûles les » face aux masse inhumée
Et les actes inhumains, ma tête crame comme consumée
Et si tu aimes dans ce monde, ici-bas
On te dira que t’es qu’un faible
Mais ne les laisse pas semer la graine de la haine
Dans ton être
Rayonne autour de toi, illumine les mal-aimés
Ne sois pas malléable et malgré ça
Ne te retrouve pas aliéné
Voilà ce qui raisonne là-haut, oh là
Je deviens malade à force de trop mêler
Les émotions à tous ces mots
Les cœurs en panne se sauve sur le sonar
Le mental fait défaut quand il faut porter les autres sur son dos
Et sûrement que c’est ça l’épidémie la plus meurtrière
La pluie meurt par terre, des enfants sont bercés par la mer
Par-là mec c’est l’enfer comme coquille
Enfouie est la joie de vivre, la guerre nous va à ravir
A vrai dire c’est pas terrible, comme ça c’est dit
J’veux pas qu’on me prenne en photo plus tard
Plutôt qu’on comprenne mes images
Et pourquoi je me projette si loin ?
Je ne suis qu’un grain, une graine
Un gaz, migraine
Les âmes en batteries faibles et ça me disperse
Donc je ne reste pas dans le coin
[Refrain]
Seul face à des pistes brouillées
Seul face à une feuille de brouillon
J’essaie juste de m’exprimer sans brailler
Face à ceux qui brident nos idées, je brandis mon crayon

[Hook]
Au bord de la falaise de la folie
Je m’affale sur une symphonie
Ce genre de moment d’insomnie, entouré de fantômes
Des fantasmes et des âmes maudites
Fuyant la jalousie, tous prisonniers de cette loterie
Qui peu à peu nous transforme en fantômes

[Couplet 2]
Fontaine de connaissance bouchée par l’opulence
Occultant, tous acculés
Par l’obscurantisme permanent
Émanant du sol, l’âme du monde se manifeste
Trop de balivernes nous font croire qu’on peut rien y faire
Et faut que ça cesse
Des mots qui blessent, des mots qui pansent et repart la danse
Il faut s’y faire, il faut que j’y pense seul dans ma chambre
Des mots d’ivresse, des mots de tristesse, la nuit est blanche
Le mal nous caresse, le mal nous tourmente, faut pas qu’on flanche
Fais toi confiance face à la matrice, sois pas naïf
Écarte les vices sous catharsis
Sauf qu’à cette heure-ci ce n’est pas possible
J’ai mal aussi
Et le plus souvent l’impression que c’est sans raisons
Y a que sur un son que je peux faire mon oraison
La pendaison de nos sentiments se fait ressentir
Notre environnement nous compresse et fait ressortir
Les mauvaises ondes, on compte les secondes
Et pleuvent les bombes
Très loin du compte quand t’as pris la pilule bleue
Seul dans la ronde
[Refrain]