Gabriel Fauré
J’allais par les chemins perfides
J'allais par les chemins perfides
Douloureusement incertain
Vos chères mains furent mes guides

Si pâle à l'horizon lointain
Luisait un faible espoir d'aurore;
Votre regard fut le matin

Nul bruit, sinon son pas sonore
N'encourageait le voyageur
Votre voix me dit: "Marche encore!"

Mon coeur craintif, mon sombre coeur
Pleurait, seul, sur la triste voie;
L'amour, délicieux vainqueur
Nous a réunis dans la joie