Eddy Mitchell
Premiers Printemps
Les enfants ont toujours les joues roses
L’œil malicieux, maladroits quand ils causent
Parfois leurs jeux peuvent devenir méchants, violents
Quand ils singent l’attitude des grands

La fille ainée se remet en cause
Quinze ans déjà, pas de cœur en osmose
Elle croit encore à ce prince, O combien charmant
Mais viendra-t-il un jour ? Çà Dieu sait quand

Que la vie leur paraissait rose
Les barbes à papa, les nougats
Les pâtes à la guimauve
Au temps de leur premier printemps

Les enfants on toujours de drôles de goûts
Me peignent en vert, en martien, en indien, en sioux
Puis ils s’endorment, et se réveillent tout étonnés
De me trouver ainsi maquillé

Je subis leurs lois, je suis leur chose
Souffre-douleur consentant avec qui l’on cause
Se souviendront-ils de moi quand ils seront devenus grands ?
Vieillir est vraiment un jeu d’enfant

Que la vie leur paraissait rose
Le kiosque à musique les cerfs-volants
Dans le ciel qui se sauvent
Au temps de leur premier printemps
Au temps de leur premier printemps