Nolwenn Leroy
J’ai volé le lit de la mer
Je l'ai pris, cœur battant, scarifié la dune
D'un plaisir dérobé, troublant et chaud
Je laisse couler les grains, semoule d'Orient, très lentement
Un par un quartz blanc, sucre fin de l'écume, doux amère

Ne te moque pas, si j'ai volé le lit de la mer
Je l'ai gardé, tout au creux d'un flacon de verre
C'est ton odeur, d'iode et d'ambre que j'ai emprisonnée
Ne te moque pas c'est pour ne rien oublier

Vers Cythère, j'ai vogué, scarifié la lune
D'une poudre gris d'été
D'un sable noir et blanc
Loin est notre île du vent
Son grand lagon clair, nos sanctuaires
D'outre-mer ventre à terre
Je pille amoureusement l'univers

Ne te moque pas, si j'ai volé le lit de la mer
Je l'ai gardé, tout au creux d'un flacon de verre
C'est ton odeur, d'iode et d'ambre que j'ai emprisonnée
Ne te moque pas c'est pour ne rien oublier
C'est pour ne rien oublier
C'est pour ne rien oublier
C'est pour ne rien oublier