Nolwenn Leroy
Un enfant assis attend la pluie
La braise cachée de cendres est en vie
Comme la fleur
Éblouie
Timidement sort de l'ortie
L'horizon se déplie
En ouvrant son toit
Le ciel enfante un soleil qui tire
La mémoire de l'oubli
Et les yeux grands ouverts
Délivrés de la nuit
Je sais que quelque part
Un enfant assis
Attend la pluie

L'enfant séché sur le sol d'Erythrée
Les traits tirés
Tire un trait
Sur cette terre aride et ridée
Dont il a hérité
En refermant son toit
Le ciel enterre un soleil qui meurt
Mais la mémoire survit
Et les yeux grands ouverts
Prisonniers de la nuit
Il me reste l'image
De ce corps meurtri
Qui pousse un cri
Entend ce cri
Entend ce cri
Son lit de poussière a besoin de pluie
Fleuve de pierre
De ces yeux lunaires
Ses larmes sèches n'ont pas de prix
Tombe la pluie

Entend ce cri
Entend ce cri
Son lit de poussière a besoin de pluie
Fleuve de pierre
De ces yeux lunaires
Ses larmes sèches n'ont pas de prix
Tombe la pluie