Patrick Bruel
Elle m’regardait comme ça
Elle avait un blouson trois fois trop grand pour elle
Un pantalon qui pouvait pas vivre sans bretelles
Elle avait dans les yeux ce p'tit air qui agace
Tous les gens bien pensants, bien assis, bien en place
Elle disait tout c' qu'elle pense
Sans penser c' qu'elle disait
Elle jouait avec sa chance
D' temps en temps, elle trichait

Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Le monde n'existait pas

Elle me regardait comme ça
Et moi je restais comme ça
Elle me regardait comme ça
Ça voulait dire que je suis là
Moi j' comprenais p'têt' pas

Elle a mis dans ma vie tellement de choses qui manquaient
Des fenêtres à mes nuits, des bateaux sur le quai
Elle avait qu'un défaut, c'était d' voir tous les miens
Chaque fois que j'en faisais trop, d'un petit sourire en coin
Elle cherchait dans mes yeux
Des réponses, des questions
Ça me rendait malheureux
Je disais oui, je disais non !
Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Le monde n'existait pas

Elle me regardait comme ça
Et moi je restais comme ça
Elle me regardait comme ça
Ça voulait dire que je suis là
J' comprenais toujours pas

Elle est partie un jour, elle a quitté le bal
Dans ce monde en mal d'amour, elle respirait trop mal
Elle avait pas eu le temps d'attendre trop longtemps
Et puis les princes charmants parfois prennent tout leur temps
Pas besoin d'être en cage
Pour se croire en prison
P' têt' que j'étais trop sage
P' têt' que j'étais trop con

Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Le monde n'existait pas

Elle me regardait comme ça
Et moi je restais comme ça
Elle me regardait comme ça
Ça voulait dire que je suis là
Elle avait un blouson trois fois trop grand pour elle
Un pantalon qui pouvait pas vivre sans bretelles
Elle avait dans les yeux ce p'tit air qui agace
Tous les gens bien pensants, bien assis, bien en place

Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça
Elle me regardait comme ça