Dooz Kawa
Lagrima

Bonjour tout le monde
Aujourd’hui je dois vous parler
D'anatomie de l’œil, physiologie des larmes

Yo, ouais, ouais
Les larmes naissent, au fond du cœur, apparaissent
Des nuits, même dénuées de stock
Elles glissent, ploc, comme des nuées d'oiseaux d'Hitchcock

Il y a comme des amoureux qui se moquent
Et partagent des bulles salivaires
Quand sous ton barda c'est toujours le froid d'hiver
Faudra t'y faire

Et c'est de là que reniflent les narines
Aphasique, que nous on cri le mot de l'appart
Les pipeline qui sont greffées a nos canaux lacrymaux
Un triste état de ruine, ralentit la cicatrice
Comme l'héparine
En quelques gouttes salines
Les naïades sont balayées par les baïnes

Essuies une larme
Plus facile que d’assécher sa source
Prends une arme, dis lui rends toi
Avant d'arrêter sa course
[Refrain]
Moi j'ai une bouteille de rhum âgé
Pour y noyer mon chagrin
Mais j'ai oublié qu'depuis le temps
Il a appris a nager

(DAH CONECTAH)
Les larmes naissent d'un contexte infâme
Suffit d'une étincelle
Et puis les vapeurs s'enflamment
Une âme est percée par ces shooteurs à deux balles

La mélodie ma compagnie
Quand on rame en fond de cale, et fonskar
Je ressens même pas le besoin de blâmer toutes celles
Qui ont fait que dans ma bouche il y avait ce goût de sel

Ecoute ça, les gouttes sèches
Quand la colère est à l'horizon
Je suis pas étonné
De céder au vice que nous nourrissions

La douleur d'une écharde
Qu'on a cru oter est ravivée par le destin et sa cruauté
A certains la chance à sourit d'un air mesquin
Les a laissés sur le côté crier "J'aurais dû oser"
La gorge est nouée
Quand remontent les sentiments
C'est un avis de tempête dans l'océan
Ouais

[Refrain]
Moi j'ai une bouteille de rhum âgé
Pour y noyer mon chagrin
Mais j'ai oublié qu'depuis le temps
Il a appris a nager

Yo, dis moi timal
Où tombent les pétales de notre âme?
Fânent, se détachent et planent
Où on embrasse les femmes

Ça fait un bail que j'attise la tristesse
Qui la crame, qu'Atys a blessé Cybèle
Mais elle est toujours aussi belle

Amoureux de son ennemi car
Je l'aimais mal quand je croyais l'aimais mieux
Elle me regarde la nuit
Alors moi j'ouvre jamais les yeux

Des tâches d'encre et du sang
Se mélangent sur mon armure
Si mon corps est un temple
Je choisi de taguer les murs
Plutôt que d'entailler les veines, racaille et peine
Chercher l’intrus, et on a eu
Les ennemis les plus puissants
La distance et le temps
Ils deviendront nos alliés
A l'heure de cicatriser

Il y a quoi à tiser
Pour noyer un chagrin ?

Musicien, rejoue la ritournelle qui
Muselait les chiens le jour des hirondelles
Qu'un refré pleurait pour l'une d'elle
Qui s'est envolée à tir d'ailes

J'lui disait:

[Refrain]
Moi j'ai une bouteille de rhum âgé
Pour y noyer mon chagrin
Mais c'te enfoiré
Il a appris a nager