Georges Moustaki
Dans la maison trop grande et trop vide
Dans la maison trop grande et trop vide
Dans la rue devenue déserte
Dans Paris qui n'est plus qu'un boulevard de cendres
Dans le soleil glacé, dans les nuages bas
Et dans l'eau immobile d'un océan inerte
Dans le regard éteint des vivants inconnus
Je crie ma solitude en lettres de noblesse
Je crie mon insomnie dans la nuit indifférente
Et je maquille les poupées qui en témoignent
La nostalgie étouffe un bâillement d'ennui
Mais la douleur est là sourde et muette
Comme il se doit
La peur désemparée par toutes mes faiblesses
Dans le silence épais comme un point d'orgue
Le langage est approximatif