Georges Moustaki
L’inconsolable
Le regard lointain
Le sourire éteint
L'inconsolable se tait

Son visage est lisse
Pas de cicatrice
Pas même un grain de beauté

Frêle est sa poitrine
Il a les mains fines
Et le dos un peu voûté

Comme si l'orage
Avait dans sa rage
Tenté de le dévaster

Comme si l'orage
Avait dans sa rage
Tenté de le dévaster

Il a vu la guerre
Il a vu ses frères
Pleurer avant de partir

Son masque impassible
Semble être insensible
Aux douleurs du souvenir
Ses rêves d'enfant
Ont suivi le vent
Qui passe et qui disparaît

Ses peines d'amour
Ont fait demi-tour
Sur le chemin des regrets

Ses peines d'amour
Ont fait demi-tour
Sur le chemin des regrets

Le regard lointain
Le sourire éteint
L'inconsolable s'en va

Digne et nonchalant
Il marche à pas lents
En route vers l'au-delà

Il prend tout son temps
Car nul ne l'attend
Il sait bien qu'on l'oubliera

Qu'il ne sera plus
Qu'une âme éperdue
Que le ciel accueillera
Qu'il ne sera plus
Qu'une âme éperdue
Que le ciel accueillera

Il prend tout son temps
Car nul ne l'attend
Il sait bien qu'on l'oubliera

Qu'il ne sera plus
Qu'une âme éperdue
Que le ciel accueillera

Qu'il ne sera plus
Qu'une âme éperdue
Que le ciel consolera