La Femme
Les fantômes des femmes
Depuis que tu n'es plus là
Depuis que je serre un fantôme
Dans mes bras le soir
Depuis qu'avec la pluie
J'ai pris un rencard
Et depuis qu'un océan nous sépare
J'ai repris le cours de la vie, de l'ennui
J'ai désappris l'amour
Et dans mes cendres
Je revois ton visage, chérie
J'entrevois le fantôme si tendre
J'ai beau repenser
À ton corps près de moi
J'ai beau m'imaginer
Des baisers du soir
Oh, si jamais je faisais un cauchemar
À mon réveil, tu étais là
Et quand bien même
Les voix des sirènes
Me murmurent à l'oreille que tu m'aimes
J'ai tant de peine à trouver le sommeil
J'ai tant de fantômes qui m'appellent
Quand bien même, ils s'en vont
Et quand bien même, ils reviennent
Il reste toujours dans ma mémoire
Quelques spectres qui hantent mes soirs
J'ai beau tenter de les contrôler
J'ai beau changer, j'ai beau apprendre
Je ne peux oublier ces histoires passées
Qui se confondent à s'y méprendre
J'en ai passé, des soirs sur le tard
À boire pour faire passer le désespoir
Des nuits à essuyer des larmes
Qui coulaient à n'en plus savoir
Pourquoi, tant de fois je ressens ces âmes
Comme des mirages dans le noir?
Ils reviennent toujours, en rêve ou en cauchemar
Les fantômes des femmes