Ol’ Kainry
No way (16 rimes)
[Refrain: Jango]
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’accueillir au creux de ses bras
Mêlant l’encre et les larmes
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’emmener loin vers l’au-delà
J’écrirais ces mots-là

[Couplet 1: Jango]
J’écris ce texte, j’écris cette lettre
Et brusquement le temps s’arrête
Mon stylo glissant sur la feuille
Comme un bateau sur l’océan
Comme un recueil de mots pesants qui
Vous accueille sans excédent
Je vous le livre, je vous le donne
Ceux qui attendent impatiemment
Seront servis
Ma vie est un cri qui vient de mon stylo
Tous vous serez servis
Issu de mes récits à travers le sillon
Oui vous serez servis
Je suis de ceux qui taffent quand vous dormez
À tout moment vous serez servis
[Kam]
Comprends qu’c’est à travers nos mots qu’on a su continuer à vivre
[Refrain]
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’accueillir au creux de ses bras
Mêlant l’encre et les larmes
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’emmener loin vers l’au-delà
J’écrirais ces mots-là

[Couplet 2: Ol]
Ce rap, comme si c’était mon dernier track
Comme si le rap m’avait sélectionné puis donné les cartes
Comme si l’étape avait été franchie
Qu’j’ai tranché puis brassé des plaques
Arrêté d’manger des pâtes, une fierté pour Maman et Papa
Quitté le game comme un king et pas d’come-back
Profité d’mon name de mon vivant pas comme Pac
Comme si j’avais vaincu mes démons jamais craqué
Comme si cinq défenseurs sur oim, j’arrive à marquer
Si demain j’meurs, ne pleure pas, ma fille
J’veux qu’tu combattes comme ton daron, j’veux qu’tu gagnes, ma fille
Écoute bien, tu marcheras sur des chemins en or
Si tu peux tomber, puis retomber, puis te relever comme un homme
J’ai toujours mis la gouache, toujours mis la gomme
Et j’n’ai puisé mon power ni dans la fume ni dans l’alcool
Que j’fasse des tonneaux, qu’une balle traverse mon polo
Même si j’pars trop tôt, j’veux que l’rap s’souvienne de mon nom
[Refrain]
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’accueillir au creux de ses bras
Mêlant l’encre et les larmes
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’emmener loin vers l’au-delà
J’écrirais ces mots-là

[Couplet 3: Kam]
Tu sais, j’ai toujours mis mes tripes dans mes écrits
J’pèse mes mots, ça fait onze piges que mes yeux brillent
Si là j’devais partir, laisser ma place à un autre avenir
Un dernier couplet pour dire
J’ai posé mon arme, j’ai toujours mis mon cœur
C’est pour ça que quand j’rappe, on a l’impression qu’j’pleure
Cette flamme, celle qui fait tenir un homme debout
Celle qui nous permet d’avancer, d’aller jusqu’au bout
Si j’devais laisser tout ça et poser ma plume
J’voudrais qu’on sache que j’ai voulu décrocher la Lune
Parce que c’est l’image qui ressemble le plus à ma vie
Moi j’pourrais mourir sur scène ou dans les bras de ma fille
Si c’était la dernière fois et qu’après j’rangeais c’mic
Je chercherais mon étoile au milieu d’la night
J’suis gravé sur skeud et c’est déjà bien
Car l’homme a su créer le mot fin
[Refrain (*2)]
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’accueillir au creux de ses bras
Mêlant l’encre et les larmes
Si j’n’avais plus que seize rimes
Si le ciel était prêt
À m’emmener loin vers l’au-delà
J’écrirais ces mots-là