[Il manque le début des paroles.]
[Intro]
[âŠ] l'autre joue
AprĂšs, t'iras parler des nĂŽtres aux gens
Moi, je me tire demain de ma tour de merde
Amateur des mots, voici mon tour du monde
[Couplet 1]
Avec ou sans label, je reste et je suis ce
Rappeur franc, c'est presque d'ici s'il
Faut s'effacer, mon faciÚs foncé
Fait foncer l'officier, et mĂȘme si c'est en
Royaumes unis que j'ai rĂȘvĂ© la Terre
Ce n'était qu'un cliché qui se révéla terne
Car, vu d'un angle terre-Ă -terre, mon frĂšre
On sait tous les deux de quoi j'ai l'air
On nage en plein délire, l'an deux-mille
A mis le cap vers un horizon gris
Le monde en guerre : un jeu d'cartes oĂč t'as vite fait l'tri
Pour ĂȘtre riche, tous les pĂ©los trichent
C'est pas normal, j'ai rien d'un délinquant, remarque
Pour eux, t'es algérien sauf quand Zidane marque
Mais quand le PIB d'un pays baisse
Bin, bien souvent, ce pays bat des records d'intolérance
Mais, ça, tu l'ignores
En France, la situation se corse
Tu l'aimes ou tu la kiffes, de gré ou d'force
Mais c'est elle qui t'quitte et qui d'mande le divorce
Mais qu'est-ce qu'on fait des gosses ?
Petit frÚre est devenu féroce, précoce
à présent, à treize ans, il agresse
C'est suffisant pour que le racisme perce
Mais retour en Europe, si mon rap se perd
C'est que je pense à tous ceux qu'on persécute
Et, le pire, c'est que j'suis pas sûr qu'ils m'aient compris
Si tu veux mon avis, c'est pas une couche de peinture qui va changer nos vies
Des Ă©trangers ont construit ces murs oĂč il est inscrit
Qu'on n'veut plus d'eux dans c'pays
Mais ne laisse pas ni eux ni personne nier
Que nos yeurkos l'ont construit, surtout pas ces grosses truies
Des salopes qui font qu'aujourd'hui
Sans tes papiers, face aux porcs, tu galopes
Stop ! Joue pas les Boss ni les Tony Montana
Nan, nan ! Cesse de mitonner
Maintenant, et laisse Tony
Se perdre entre braquages et orgies
Quoi ? T'es fou, t'es saoul, tu tiens plus d'bout ?
C'est tchi, finis ta Kro' assis
Tu sais, les murs ont des oreilles par ici
Et, si l'Etat n'm'entend pas, la rue, si
Les modes passent, on oublie les tchétchÚnes
Et les infos m'donnent envie d'changer d'chaĂźne
J'sais pourquoi t'as la haine, j'suis [XXX], j'suis tout lĂ -haut
Mon rap est un alien et, Kacem, il t'allie un
Flow d'tarĂ© Ă un tas d'textes oĂč tout est liĂ©
J'ai mis le rap dans tous ses états, et t'as la honte
Issu musicalement
De la culture Hip Hop, pour que péta l'amende
Stop ! Tu cours aprĂšs la monnaie, gars, c'que tu n'sais pas
C'est le nombre de frÚres que la thune sépare
Mais ce p'tit vieux qui n'en peut plus de suer doit
Et devrait ne plus rien faire de ses dix doigts
Comme lui, j'ai perdu le nord, vais-je y rester ?
Touareg, prisonnier d'une tempĂȘte de neige
[Refrain]
à l'ouest, j'étais à l'ouest
J'étais tout déboussolé, du coup, j'ai perdu le nord
Et la tĂȘte, Ă l'ouest, comme Ă l'est
Vu nos tĂȘtes, bien des gens nous dĂ©testent
à l'ouest, j'étais à l'ouest
J'étais tout déboussolé, du coup, j'ai perdu le nord
Et la tĂȘte, Ă l'ouest, comme Ă l'est
Vu nos tĂȘtes, bien des gens nous dĂ©testent
[Couplet 2]
Mais je ne prĂȘche rien, mec, approche en riant
Mon quartier, c'est pas le Proche-Orient
Mais sans simagrées, bin, moi, des fois, j'hallucine
En regardant les miens, lis bien entre mes lignes
Regarde-les, cousine
Pour la thune, ils iraient finir Ă l'usine
Et la zone a fait de nous des mecs habiles
On a l'atlas et le cĆur en exil
Des flics zélés et des élus
Voulant nous isoler nous parlent de droit d'asile
Désolé, mais le fric des uns
Vient d'Afrique, des Indes, des Ăźles ou d'Asie
Un : pourquoi veux-tu qu'on tire sur un Marocain ?
Deux : combien meurent Ă cause du rĂȘve amĂ©ricain ?
Trois : fumer rend con ; quatre : je m'en rends compte
Et cinq : aucun joint n'atténue ma rancune
Lis bien, et tu liras que tout en délirant
J'essaie d'écrire en soudant les gens
Mais l'unité n'est souvent qu'une légende
La guerre éclate, elle écarte les gens
La paix, pour de l'argent, écarte les jambes
Ici, rien n'a changé depuis la nuit des temps
J'ai vu des Etats unis contre les Talibans
Sans nul autre alibi que pétrole et argent
Oh yeah, men ! Comme partout, c'est la mĂȘme
L'Homme est un fou, un loup pour lui-mĂȘme
Du bail, des billets, pour en faire
Celui qui les aime ira jusqu'en enfer
Mais, partout, c'est la guerre et, quand tu le réaliseras, elle
T'aura tout pris, j'écris au sang, ça rend ma rime réelle
J'ai le verbe arĂŽme ruelle
HĂ© ouais, j'ai cru en elle, mais la chance est cruelle
Comment faire ? Bin, j'en ai aucune idée
Si t'as pas d'fric, on est deux, j'suis l'genre de gars qu'a nada
Sauf que, pour eux, sans passeport, ça passe pas
Mais la paix s'envisage avec ou sans visa
Retour en Asie, ma zik anti-nazi
Navigue entre Monde Arabe et mandarin
Mais petit "a" : vos lois, c'est du chinois
Et petit "b" : j'suis pas mongol, juste un peu 'te-bĂȘ'
Sûrement les pets de beuh, j'ai vu trop d'potes tomber
Ton avis : rien Ă foutre, j'suis pas d'ta bande
Et j'ai pigé cent pour cent de tes idées pas nettes
Tu penses ĂȘtre un pur-sang, mais sois dĂ©jĂ poney
Quand, là -haut, sur ton trÎne, ton président prÎne
Les bienfaits des colonies, en quelle année on est ?
Pour ĂȘtre dĂ©corĂ©, un jour, un colonel s'est dit :
"Les colonies, est-ce qu'on les nique ?", et tu connais la suite...
Vite ! Vous qui ĂȘtes, vous qui connaissez des mauviettes
Faut qu'on les taille, qu'on se souvienne
D'oĂč leurs sous viennent et que leurs guerres, leurs batailles
C'était 'Ricains contre Soviets
Ah ! Tu peux garder l'instinct d'survĂȘt'
Mais l'Etat t'surveille, un peu comme ces jeunes
Qui, dans les rues, errent et cessent d'espérer
Entre shit, biĂšres et cess', et disparaissent
à part ça XXX à la hausse
Car on s'enfonce et la réponse est fausse
Y'a comme un malaise ici
Les gens se méfient et les jeunes se défoncent
[Refrain]
à l'ouest, j'étais à l'ouest
J'étais tout déboussolé, du coup, j'ai perdu le nord
Et la tĂȘte, Ă l'ouest, comme Ă l'est
Vu nos tĂȘtes, bien des gens nous dĂ©testent
à l'ouest, j'étais à l'ouest
J'étais tout déboussolé, du coup, j'ai perdu le nord
Et la tĂȘte, Ă l'ouest, comme Ă l'est
Vu nos tĂȘtes, bien des gens nous dĂ©testent
[Couplet 3]
Et, toi, tu trouves ce que faisaient les colons bien
L'Histoire prouve pourtant bien
Que tu mens, que tu n'écoutes pourtant rien
Finalement, si je l'ouvre, c'est pour ton bien
Tiens ! Réconcilions rap et rue, viens
Pour eux "vieux" veut dire "mieux", mais je m'en souviens :
C'était pas mieux avant, demande aux anciens
Remarque, avant, au moins, ils ne disaient rien
La rue nous a dit : "Venez jouer lĂ "
Pour savourer la vie, savoir quel goût elle a
Hélas, elle est assez dégueulasse
Et "Aujourd'hui, c'est galĂšre" t'auraient dit ces gars-lĂ
Ă les entendre, les mecs s'y connaissent
Histoires de tess, de 'tasses, de business
Laisse ! Tu veux du cul ? Bin...
Regarde, ils nous ont baisé, demande à un historien
Le manque d'argent t'incite à quitter ta cité
AussitÎt, les képis te sautent, et quoi te répondre ?
J'ai peur de te dire que pour eux
Ce qui choque, c'est ta couleur
[Couplet 4]
Auteur qu'aucun chanteur français n'égalait
J'arrive sur scĂšne en gueulant
Noir, blanc ou café-au-lait
Dédicace à tous ceux que les flics ont gaulé
Mais, Monsieur l'commissaire, je nie, j'ai rien
D'un dealer, d'un gangster ou d'un clandestin
J'suis mĂȘme pas d'ceux qui beuglent, ça changera rien
Et, si l'amour est aveugle, je n'y vois rien
Eux me voient comme un animal, ils
Cherchent mĂȘme des armes au Mali
En rĂȘvant de me voir m'en aller
J'ai mis les voiles et me re-voilĂ
Tu veux nous 'ken' ? Y'a pas d'problĂšme, yo
Viens essayer, j'suis mieux documenté qu'la CIA
Et toi-mĂȘme tu sais, yo, ça y est
L'amour est mort, il t'a niqué d'abord
[Refrain]
à l'ouest, j'étais à l'ouest
J'étais tout déboussolé, du coup, j'ai perdu le nord
Et la tĂȘte, Ă l'ouest, comme Ă l'est
Vu nos tĂȘtes, bien des gens nous dĂ©testent