Reda
Vu d’ici
[Couplet 1 : Furax]
Des étoiles, paraît qu'elle est bleue et ronde
Mais quand la rose perd tous ses pétales il n'en reste plus que les ronces
Mais moi aussi je la trouverais jolie contemplée de là-haut
Je ris mon sourire jaunit je suis bien trop près de la honte
Encore un texte sale triste ce jour là
Petite actrice perd sa virginité lors du tournage
Factice est le casting pour lui casser l'hymen
Le pervers se dira producteur et l'acteur bah c'est lui-même
Des étoiles vois-tu la Terre comme je la connais ?
Un beau-père pète un plomb sur une daronne que l'on a cognée
Chambre 417 le sang tache les tissus de l'hôtel
De tout là haut vois tu des auréoles au-dessus de nos têtes?
Je ne le crois pas car pousse les cornes sur les tempes
Un homme découpe un corps et le disperse sur les bords de l'étang
Ce corps n'a pas de prénom sauf celui d'un brave
Car on n'identifie personne avec le tronc les deux jambes et un bras
Quoi? T'es choqué? Attends, écoutes-ce qui va suivre
Un pays fait la guerre à une race pour deux tours qui vacillent
Oui oui...vu des étoiles ne voit tu pas flotter son drapeau
Sur une terre qui n'est pas la sienne mais celle d'un tas de pauvres
Ça y est, je t'ai pris la tête et t’espérais t’asseoir
Un canapé une bonne bière frère et Desperate Housewives
Nan, sur chaque chèque t'auras la guerre je te l'ai dis que :
Tu le regarderas crever de faim ce petit frère squelettique
V'la le programme il est gore et c'est pas ta faute
Mais tu marches avec ces types qui arrachent la flore et abattent la faune
C'est juste un élan collectif vers le néant
Une peu de tunes, un brin de politique et je mélange
En sortiront des putes avec les dents longues
Écartes-toi du mur qui cache le butin car la brute est tapie dans l'ombre
Je veux bien te croire quand tu dis qu'elle est belle vue des étoiles
Nous on l'a sous les semelles est-ce que tu sais toi?
[Couplet 2 : Reda la pire des races]
Elle est si belle vu du ciel, elle paraît si calme
Ses teintes bleu pastel maquillent les douleurs de ses drames
Mère nourricière de tant d'âmes elle a donné naissance à l'homme
L'homme en a fait sa came et voilà le résultat
Des confinements à la guerre la merde rafles et génocides couverts sous deux vagues plans d'aides humanitaire
Des frontières bougent
Mais même les victoires laissent un goût amer dans les bouches des Georges W. Bush
Chez-elle les petites sœurs se prostituent font les cent pas près des parcs car les loyers se raquent en cash
Un prolétaire fera la une du JT : une histoire banale d'un simple ouvrier devenu meurtrier
Tout s'achète tout se vend triste à dire mais tellement vrai que certains même en viennent à craindre le jour d'après
J'aime pas ce monde et je le dit je me surprends à le maudire à reproduire les mêmes erreurs que mes refrés
Elle, elle n'est pas libre de ses actes sous les bombes de ses hôtes elle a vu fondre ses espoirs
Elle, je l'ai vu noyé des hectares à pactiser avec la mort durant l'été 2004
Sache que vu du ciel elle paraît accueillante
Mais prévoir misère et peine dans le planning dès à présent
Car les vents tournent et tous en paieront les frais
Quand les éléments se déchaînent même ceux que t'aimes se remettent à prier
En ce début de vingt et unième siècle chaque info est sordide et les suicides sont collectifs
À une époque ou la pensée s'est radicalisé
L'humain à la soif de l'or et ne compte pas cesser de ratisser
C'est en des temps sombre comme ceux là que je déplore mais états d'âmes et blâme le monde
Parce que ma peine est grande, inconsolable je me suis donné comme objectif de soigner mes songes