Scylla
Enveloppes clandestines
[Paroles de "Enveloppes clandestines"]
[Couplet 1]
Je n'avais qu'dix-sept piges au compteur
J'ai perdu l'goût d'respirer
J'étais comme aspiré dans mes profondeurs
Je n'sais même pas si j'l'ai vraiment retrouvé depuis
J'ai perdu l'goût à la lumière, tellement j'en ai bouffé depuis
J'ai perdu goût à la parole depuis qu'j'ai compris qu'on s'écoutait mal
Je m'suis tu, depuis, je ne me confie, qu'à ceux qui étouffent les larmes
J'ai vite vu vos issues, depuis, je n'espère plus rien
Par habitude ou par quiétude, j'ai cessé d'croire en l'être humain
Voir des frères de sang se maudirent à ce point m'a bouleversé
J'n'en pigeais plus un traître mot, du coup, j'ai perdu l'goût d'chercher
La vie d'adulte nous oppresse, moi, je préférais l'enfance
Là, j'ai perdu l'goût aux rêves à force de m'réveiller en transe
Putain, je hais c'monde, du moins, j'ai perdu l'goût d'l'aimer
À force d'être assis près du gouffre, on attend plus que d'voir le jour baisser
On s'habitue au darkness dans les murs d'Iblis
Au point qu'la moindre des couleurs ou des rayons de soleil nous brûlent l'iris
[Refrain]
Mais sommes-nous encore de c'monde ?
Ces saveurs nous sont étrangères
Ou bien sommes-nous des sortes d'ombres habitants un corps de trentenaire ?
Des êtres sans terre, des enveloppes clandestines en quête d'essentiel, que le vide de sens a perdu dans cette vie
Mais sommes-nous encore de c'monde ?
Ces saveurs nous sont étrangères
Ou bien sommes-nous des sortes d'ombres habitants un corps de trentenaire ?
Des êtres sans terre, des enveloppes clandestines en quête d'essentiel, que le vide de sens a perdu dans cette vie
[Couplet 2]
J'appartiens donc à cet ensemble d'ombres que vous croiserez sur vos chemins par centaine
J'ai même pas trente piges, mais cette impression d'être quinze fois grand-père
Au fond, t'es bien trop sensible, donc tu aurais dû prendre leurs distances
Qu'ils ne parviennent plus à rire, face à vos semblants de divertissements
Y a bien trop l'poids des vérités pour juste n'espérer qu'être au soir
Hypnotisé leur trop-plein d'peine via une cure de Desperate Housewifes
C'est fou comme toutes ces merdes aliènent
Même ceux qui crèvent dans la misère se sentent, ne fût-ce qu'une heure, habitants de Wisteria Lane
On vous envie de vous oublier dans les mares de rhum
De vous sentir neuf et purifié avec une nouvelle garde-robe
On a fait qu'perdre le goût à tout c'qui brille par peur de ce qu'on y voit dedans
Les âmes de tous ceux qui en sont morts, sont comme incrustées dans chaque diamant
Vous kiffez bien vous fringuer, admirez cette façon d'vivre
Ah oui, vos disques durs sont blindés, mais vos mémoires sont vides
Et nous, on vit à vos côtés, dans des corps similaires, étranglés
Et chaque jour qui passe, on d'vient de plus en plus étrangers
[Refrain]
Nous n'sommes plus de ce monde, ces saveurs nous sont étrangères
Nous sommes devenus des sortes d'ombres habitants un corps de trentenaire
Des êtres sans terre, des enveloppes clandestines en quête d'essentiel, que le vide de sens a perdu dans cette vie
Nous n'sommes plus vraiment de c'monde, ces saveurs nous sont étrangères
Nous sommes devenues des sortes d'ombres habitants un corps de trentenaire
Des êtres sans terre, des enveloppes clandestines en quête d'essentiel, que le vide de sens a perdu dans cette vie
[Outro]
Je n'suis que l'une de ces ombres, mais qui ont développé leur propre source de lumière, qui cherche un sens plus profond dans l'espèce humaine et qui estime que l'sens est p't-être ailleurs que sur Terre (Sur Terre, sur Terre)
Oui, j'appartiens à ces ombres
Ces enveloppes clandestines que le vide de sens a perdu dans cette vie
J'appartiens à ces ombres
Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France