Falcko
Microbe Origin
[Couplet unique]
Déjà petit, j’avais des pensées v’nues d’ailleurs
Papa maman, j’aime pas les gens donc pour Noël, j’veux fusil mitrailleur
Daron m’a dit qu’l’av'nir n’est pas scellé, qu’on obtient tout c’qu’on finit par semer
Qu’certains enn’mis, eux, finissent par s’aimer
Votre enfant est trop dissipé, il va s’faire virer d’ici peu
Moi, j’vivais qu'pour le foot, demain y’a match donc tu me dis s’il pleut
J’veux pas l’brassard, j’m'en bats les couilles d’être capitaine
J’veux juste planter des buts, à la fin du match, y’aura pas d’happy end
Et j’pense qu’à pratiquer, ma go me dit "on s’marrie quand ?", elle veut pas abdiquer
Comprend pas qu’moi, j’veux peser comme le Vatican
Pourquoi être si triste ou bien au bord du précipice ?
Peut-être parce que ces fils de putes attendent ta mort pour te dire "rest in peace"
J’m'en bats les couilles de la muraille de Chine ou des montagnes de chibres que sucent ces putes
Moi, j’veux juste des kilogrammes de shit
Et j’fais des rêves ou j’ai cinq cent kil' au Maroc
Et d’autres où j’quitte ce monde quitte à bruler tout comme Vladimir Komarov
J’ai vu la chance une fois, j’ai essayé de la rapp’ler
Le regarde vide comme cet SDF sur l’quai de la Rapée
Ils pensent tous qu’à briller avec brio, moi, j’pense qu’on va griller qu’il n’y a plus qu’à prier, que j’veux le salaire de Di Caprio
Et j’veux les absorber comme le magenta
Toi continue et j’vais t’fumer, j’vais même le noter dans mon agenda
Putain la vie, c’est pas simple alors j’s’rai pas sympa
Wesh fréro, tu m’places un kil’, violent d'puis le placenta
Et d’vant ma glace, j’me fais des film, "j’veux qu’butin, rassure toi"
Au collège, je perds un tête à tête une putain d’fois sur trois
Demain s’ra comme hier et Dieu s'te-plait, veille sur ma mère
Merde voilà, c’est tout, j’ai que ça comme prière
J’rêve d’mon terrain en bas des tours, j’sens pas les coups
Il pleuvra pas des douilles, tu parles pour rien, j’m'en bats les couilles
Y’a plus personne quand faut ramer, tell’ment de choses qu’on fera mal
Parce qu’on a choisi d’bicrav plutôt qu’de taffer à Conforama
Et ça menace à base de : j’vais finir dans un coffre clio 2
En attendant, j’péta leurs clients d’shit, leurs client d’beuh
Et ça pousse des putains de poussettes quand les deux ont compris qu’la vie c’est ça
Et cette putain de poussière dans les yeux
J’étais qu’un sale con, bats les couilles d’faire salle comble
Mais j’peux mourir pour mes idées ou bien m’immoler comme à saîgon
L’bonheur est assez rare donc me dit pas "c’est rien"
Ma chambre, des posters de Joe Masseria et du Mont Valérien
Un grand m’a dit : "Tu f’ras pas d’thunes si t’es trop brave, putain kofal t’es trop bad, c’est trop grave alors rétrograde"
Ambitieux, j’veux quart de map, du sang dans des quarts de nappes
Si faut miser, on va miser, organiser comme les tiers-quar de Naples
J’raconte pas ma vie au tél' ni à une pute au tel-hô
Dans ma tête, The Wire en featuring : Franck Costello
À force de vouloir s’envoler, combien finissent par terre ?
Moi, j’ai immortalisé la misère tout comme Kevin Carter