Stephen Schwartz
L’air Du Vent
[POCAHONTAS]
Pour toi, je suis l'ignorante sauvage
Tu me parles de ma différence, je crois sans malveillance
Mais si dans ton langage, tu emploies le mot "sauvage"
C'est que tes yeux sont remplis de nuages, de nuages

Tu crois que la Terre t'appartient toute entière
Pour toi, ce n'est qu'un tapis de poussière
Moi je sais que la pierre, l'oiseau et les fleurs
Ont une vie, ont un esprit et un cœur

Pour toi l'étranger ne porte le nom d'Homme
Que s'il te ressemble et pense à ta façon
Mais en marchant dans ses pas, tu te questionnes
Es-tu sûr, au fond de toi, d'avoir raison ?

Comprends-tu le chant d'espoir du loup qui meurt d'amour ?
Les pleurs des chats sauvages au petit jour ?
Entends-tu chanter les esprits de la montagne ?
Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?
Peux-tu peindre en mille couleurs l'air du vent ?

Courons dans les forêts d'or et de lumière
Partageons-nous les fruits mûrs de la vie
La terre nous offre ses trésors, ses mystères
Le bonheur, ici-bas, n'a pas de prix
Je suis fille des torrents, soeur des rivières
La loutre et le héron sont mes amis
Et nous tournons tous ensemble, au fil des jours
Dans un cercle, une ronde à l'infini !
Là-haut, le sycomore dort
Comme l'aigle Royal, il trône impérial
Les créatures de la nature ont besoin d'air pur
Et qu'importe la couleur de leur peau
Chantons tous en chœur les chansons de la montagne
En rêvant de pouvoir peindre l'air du vent...

Mais la Terre n'est que poussière
Tant que l'Homme ignore comment
Il peut peindre en mille couleurs l'air du vent !