Dans mes moments de vraie solitude
Quand mon passé secret se dén***
Ma mémoire vient enneiger mes sommets verts
Lorsque mes clairs-obscurs agonisent
Que mes eaux noires ou pures se précisent
Ma mémoire me lit à cœur ouvert

Et je vis une vie
Parallèle
Qui m'appelle
Qui m'étreint
Je la souffre, la crie
Je la lutte
La réfute
Mais en vain

Insensible au remords que je forge
Elle se plante encore en ma gorge
Ma mémoire parle et parle trop fort

Éclairant d'un faux jour illusoire
Ce qui teintait d'amour notre histoire
Ma mémoire me fait traverser mes enfers
Enfer ou paradis que résume
Un corps nu dans un lit qui s'embrume
Ma mémoire me caresse et me perd
Quand je cherche un biais
Pour que passent
Mes angoisses
Mon cafard
Face au miroir abstrait
De mes rêves
Elle crève
Mes espoirs

Tandis que mon passé se lézarde
Elle entre en mon cœur et le poignarde
Ma mémoire
Et j'en vis, et j'en meurs