Ziqui
La Thérapie
17 ans, proche du BAC, vacances de Pâques
Jeune ténébreux, se croyant éclairé, le coeur opaque
Cette soif de billets dont il souhaiterait être le détenteur
Ne peut être calmée par le deal, meilleur fumeur que vendeur

Faut du biff', en chien rien ne se refuse
Auprès de son cousin il trouve le refuge
Les mêmes horaires que les démons de minuits
L'argent comme maître fait confondre banal et inouïe

Livraison de nuit, du mal garder les yeux ouverts
Rien à faire tant que ça paye et qu'il enchaîne les jours ouvrés
Son cousin contaminé, perd toute concentration
Les tonneaux démarrent et n'laissent pas le temps à la contemplation

C'est là qu'il pige que la vie n'est pas à portée de main
Que la vanité cache la mort comme serpent cache son venin
Saint et sauf malgré le choc en un rien d'temps il voit l'enfer
Il pige le sens de la vie la tête maintenue à l'envers



8 mois plus tard, la vanité l'a stoppé dans sa quête
Alcool et weed et sa raison se fait de nouveau hacker
Sex Drogue et Hip-hop au taqué, avec Satan plus que maqué
Yeux rouges le bien s'est fait tacler, la lumière il ne peut saquer

Pour lui soirée réussie rime avec plus de filles possibles
Enfin majeur, ses parents s'absentent, donc la morale aussi
Le lit conjugal est témoins de scènes plus qu'érotiques
Pendant qu'son ex au teint des îles le pense fidèle et héroïque

Son avis diffère, provient d'un univers
Dans lequel le respect s'gagne à prix d'virginités crucifiées
Pendant cette fête se trouve cette fille ivre et généreuse au lit
Prise pour cible pour plusieurs numéros de solistes

Dont le sien, alors qu'il se vante de ce gros pêché
Sa joie s'efface en se rappelant qu'il ne s'est pas protégé
Vanité des vanités, cette vie a la valeur d'un stream
Menacé par la maladie, il voit qu'la vie n'tient qu'à un string



11 mois plus tard, résultats du dépistage négatifs
Toujours funambule sur cette vie et sous sédatifs
Destination ibérique, pour repousser ses limites
Addicte aux courbes féminines sa liberté est délimitée

Tantôt la révolte de l'esclave tantôt le syndrome de Stockholm
Même en luttant de toutes ses forces il échouera comme John Stockton
De plus en plus conscient donc de plus en plus de sanglots
Il trouve en Dieu ce que Broomhilda a trouvé en Django

Amour et compréhension et ce malgré sa condition
C'est le début des collisions entre addiction et conviction
Sa mère l'appelle, lui annonce son départ pour un deuil
C'qui lui rappelle que la mort n'est jamais trop loin de nos seuils

Le défunt avait son âge, les mêmes passions, n'a rien demandé
Il pige que la vie c'est d'abord un esprit en bonne santé
C'est préparer son départ et mettre à mort sa sentence
C'est l'âme repentante qu'il enterrera toutes ses dépendances