Pierre Perret
Stances
Femmes qui aimez mieux le foutre que le pain
Qui prenez en foutant un plaisir souverain
Qui faites de vos cons une source féconde
Qui crevez de dépit qu'on ne vous foute point
Laissez-vous foutre à moi, j'ai le vit en bon point
Et vous direz que c'est le paradis du monde

Je crois que tout foutait quand je fus engendré
Tant je suis en foutant chaudement agité
D'une ardeur qui n'est point à tous fouteurs commune
Si j'approche d'un con, je me sens échauffer
Ni maris ni parents ne peuvent m'étonner
Mon vit et mes couillons courent même fortune

Ô mourir agréable, ô trépas bienheureux
S'il y a quelque chose en ce monde d'heureux
C'est un tombeau tout nu d'une cuisse ivoirine
Les esprits vont au ciel d'un ravissement doux
Si l'homme meurt dessus, la femme meurt dessous
Mais une mort est peu pour chose si divine

Ce sont mots inventés que parler de l'honneur
Et dire qu'en foutant on n'a point de bonheur
Et que celui qui fout à la vertu s'oppose
Il n'est point d'autre honneur que de foutre très bien
Car sans ce doux plaisir la vertu ne vaut rien
Honneur, foutre et vertu c'est une même chose

Femmes qui aimez mieux le foutre que le pain
Qui prenez en foutant un plaisir souverain
Qui faites de vos cons une source féconde
Qui crevez de dépit qu'on ne vous foute point
Laissez-vous foutre à moi, j'ai le vit en bon point
Et vous direz que c'est le paradis du monde