Pascal Obispo
S’il l’avait su
S'il avait su quelle âme il a blessée
Larmes du cœur, s'il avait pu vous voir
Ah ! si ce cœur, trop plein de sa pensée
De l'exprimer eût gardé le pouvoir
Changer ainsi n'eût pas été possible ;
Fier de nourrir l'espoir qu'il a déçu :
À tant d'amour, il eût été sensible
S'il avait su

S'il avait su tout ce qu'on peut attendre
D'une âme simple, ardente et sans détour
Il eût voulu la mienne pour l'entendre
Comme il l'inspire, il eût connu l'amour
Mes yeux baissés recelaient cette flamme ;
Dans leur pudeur n'a-t-il rien aperçu ?
Un tel secret valait toute son âme
S'il l'avait su
S'il l'avait su

Si j'avais su, moi-même, à quel empire
On s'abandonne en regardant ses yeux
Sans le chercher comme l'air qu'on respire
J'aurais porté mes jours sous d'autres cieux
Il est trop tard pour renouer ma vie
Ma vie était un doux espoir déçu
Diras-tu pas, toi qui me l'as ravie
Si j'avais su !
Si j'avais su !